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Le point sur le DPE (Diagnostic de Performance Energétique)

Publié le 05/11/2024
À partir du 1er janvier 2025, les diagnostics de performance énergétique (DPE) effectués entre le 1er janvier 2018 et le 31 juillet 2021 ne seront plus valables. Ils devront donc être renouvelés pour toute vente ou location des biens concernés. Et ce changement ne s’arrête pas là…

C’est un point essentiel à prendre en compte si vous envisagez de vendre votre bien dans les prochains mois. À compter de cette date, un nouveau DPE devra être annexé à la promesse de vente ou au contrat de location pour les propriétaires concernés.

Normalement, ce diagnostic, qui évalue l’efficacité énergétique de votre bien sur une échelle de A à G, est valide pendant 10 ans. Cependant, la méthode de calcul du DPE a été largement revue en juillet 2021. Le système des factures, qui s’appuyait sur la consommation des trois dernières années pour estimer la performance énergétique, a été abandonné. Cette méthode manquait de fiabilité car les factures dépendent du nombre d’occupants et de leurs habitudes de consommation. Aujourd’hui, une seule méthode est retenue pour tous les logements, quel que soit leur âge : la « 3CL », qui a été améliorée pour être plus précise.

 

Des mauvaises surprises à prévoir ?

Afin d’éviter des DPE obsolètes avec la nouvelle réglementation, le gouvernement a décidé de réduire la durée de validité des DPE réalisés avant juillet 2021. Les DPE effectués entre le 1er janvier 2013 et le 31 décembre 2017 ne sont déjà plus valables depuis le 31 décembre 2022.

Ces nouveaux DPE risquent de modifier la classification énergétique de nombreux logements. Dans « la grande majorité des cas », selon Hassad Mouheb, président de Fed Experts, association regroupant les professionnels de l’efficacité énergétique, la méthode actuelle de calcul est bien plus complète et précise. Depuis juillet 2021, des paramètres comme les ombres portées ou le confort d’été sont désormais pris en compte, et les caractéristiques techniques du bâtiment sont mieux intégrées. Par exemple, les choix d’isolants sont désormais plus variés.

Il se pourrait que certains biens gagnent une ou plusieurs classes avec cette réévaluation, mais dans la plupart des cas, le renforcement de la méthode devrait mieux évaluer les pertes énergétiques, ce qui risque de provoquer un déclassement. Mieux vaut donc s’y préparer, car une note de DPE moins favorable peut impacter la valeur du bien, devenue un critère essentiel.

 

Extension de l’obligation d’audit énergétique aux logements classés E

Ce n’est pas le seul changement prévu au 1er janvier. Les audits énergétiques vont également évoluer. Depuis le 1er avril 2023, les maisons individuelles et les immeubles détenus par un seul propriétaire classés G ou F doivent présenter un audit énergétique lors de la vente. À partir de l’an prochain, cette obligation s’étendra aux logements classés E, représentant environ 6,5 millions de logements (21,4 % du parc immobilier français, selon les données de fin 2023 du Commissariat au développement durable).

 

Un prix du DPE en hausse…

Ces évolutions réglementaires interviennent alors que le coût des diagnostics est en augmentation depuis juillet. « Pas tant pour l’audit énergétique, qui coûte généralement entre 500 et 1 000 € », précise Yannick Ainouche, président de la CDI-Fnaim, fédération professionnelle de diagnostiqueurs. En revanche, le tarif des DPE a augmenté d’environ 15 %. Le prix d’un DPE varie selon la taille du logement, et l’Ademe donne une fourchette de 100 à 250 €.

Cette hausse s’explique par les nouvelles compétences requises pour les diagnostiqueurs depuis juillet. « La formation est plus approfondie, les contrôles sont renforcés et le renouvellement des certifications est plus fréquent », explique Yannick Ainouche. Ces évolutions positives ont toutefois un impact financier pour les diagnostiqueurs.

 

D’autres évolutions du DPE en vue ?

La situation reste encore floue, mais dans son discours du 1er octobre, Michel Barnier a annoncé que le DPE serait « simplifié » et son calendrier « adapté ». Cela pourrait faire référence à l’interdiction progressive de location des logements énergivores. Selon les textes actuels, cette interdiction commencera pour les logements classés G dès le 1er janvier 2025, puis pour les F en 2028 et les E en 2034. Un report de ces échéances est-il à prévoir ? Michel Barnier a affirmé que « nous devons faire davantage pour lutter contre le changement climatique ».

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